Monday 25 February 2008

Fouad Mourtada condamné à trois ans de prison !

Horrible ! Consternant ! Le verdict vient de tomber dans la soirée du Vendredi...

Fouad Mourtada a été condamné à 3 ans de prison ferme et 10000 DH d'amende pour, tenez vous bien, "utilisation de données informatiques falsifiées et usurpation d'identité".

Une première au niveau mondial et un procès qui fera sûrement jurisprudence en matière d'identité virtuelle des citoyens marocains (voir le billet précédent).

Enlèvement, signature de procès verbaux sous torture, vide juridique, affaire montée sans plaignant ni partie civile... autant d'éléments qui laissent planer le doute sur l'équité d'un procès qui mériterait de « figurer parmi le top dix des stupidités gouvernementales mondiales en matière d'Internet ». L'auteur de cette phrase n'est autre que Richard Stiennon, spécialiste des questions de sécurité informatique de cybercriminalité ; dans un article paru dans ZDNET et repris dans les principales revues internationales spécialisées dans le domaine des nouvelles technologies.

Par ailleurs, le procès de Fouad a suscité de vives réactions au niveau mondial. Que ce soit sur le site de soutien à Fouad ou sur la blogosphère internationale. Différentes actions de solidarité sont en train de se tisser dans le but de faire pression sur les autorités marocaines et d'attirer leur attention sur le côté à la fois absurde et injuste d'une affaire qui a été suivie par l'ensemble de la presse internationale.

Fouad n'est malheureusement que la nouvelle victime d'une machination makhzénienne zélée et arbitraire, qui se permet nombres d'exactions et d'atteintes aux droits de l'Homme au nom de « la sacralité de la famille royale ». Les cas de Mustapha Hormat Allah, Ahmed Nasser, les prisonniers du 1er Mai 2007 (à leur tête le militant Mohamed Bougrine), et dernièrement celui de Fouad ont au moins le mérite de nous rappeler que le combat pour les droits de l'Homme et l'indépendance de la justice au Maroc a encore de longues années devant lui. C'est une lutte sans répit.

Compléments d'information :
BBC
EL PAIS
Réaction d'Amnesty International



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